Bienvenue à tous ceux qui aiment lire ...

Lire, pour moi, c'est échapper au quotidien tout en restant proche des hommes et de leurs réalités ...

jeudi 9 octobre 2014

Les autodafeurs, tome 2, Ma soeur est une artiste de guerre de Marine Carteron

Ed. du Rouergue, 372 p., 2014, 14,90€
Une suite pleine d'allant et de panache au tome 1 !
Gus et Césarine nous entraînent dans une avalanche d'aventures et ne nous laissent aucun répi !
Les personnages s'étoffent, les deux héros décident de devenir pleinement acteurs de leur vie ... qui se complexifie nettement et le procédé comique, déjà utilisé dans le tome 1, joue à fond pour dédramatiser des situations parfois très dangereuses.
Césarine prend tout au pied de la lettre, pas de sens figuré pour elle, pas de sentiments gnangnans, pas de conventions sociales superflues, seulement une logique implacable et un raisonnement carré. Ce décalage avec son entourage fait naitre quelques quiproquos hilarants et son personnage se positionne petit à petit au centre du récit.
Pour résumer : action débridée et humour fin. Et toujours une lutte sans merci contre les élitistes de la culture qui montent une sombre machination pour devenir les maitres du monde et posséder les sources d'information.
Du nanan, à déguster sans modération ... Vivement le tome 3.
A avoir en CDI, bien sûr !!!!
@@@@@
 


lundi 6 octobre 2014

Intemporia, t.1 Le sceau de la reine de Claire-Lise Marguier

Ed. du Rouergue, coll. épik, 2014, 534 p., 17,50€
Premier roman d'une nouvelle collection au Rouergue, "Epik", collection de SF et fantasy.
Intemporia, Le sceau de la reine nous embarque dès les premières lignes, avec son style fluide, élégant, avec sa construction limpide et ses personnages qui s'affinent au fil des chapitres.
Yoran, 16 ans, est un garçon ordinaire qui mène une vie tranquille dans le petit monde de "La Plaine", société agricole où les habitants mènent une vie simple, protégée du reste du monde par un dome magique qui les isole.
Mais voilà qu'une maladie inconnue commence à faire des ravages parmi les habitants et atteint même sa jeune épouse, la belle Loda.
Que faire quand les Anciens ne proposent rien alors qu'ils savent que la terrible reine Yélana est à l'origine du mal ?
Yoran hésite longuement puis finit par décider de partir demander des comptes à la cruelle Yélana.
C'est une vraie initiation qu'il va vivre, en quittant son cocon et en découvrant un monde tyrannisé par la reine, un monde souffrant dont il n'avait jamais voulu se préoccuper. Il va devenir adulte ...
Des rencontres avec des êtres bienveillants et d'autres malveillants portent ses aventures et emportent le lecteur sans temps morts.
Antihéros au début du roman, Yoran va montrer une générosité et un courage insoupçonnés et devenir petit à petit un vrai héros, de ceux qui se révèlent au fil des évènements, de ceux qui doutent parfois, de ceux qui sont profondément humains.
Aurions nous fait les mêmes choix que lui, sommes nous d'accord avec lui, qu'aurions nous fait à sa place ? Le roman sait habilement susciter cette réflexion chez le lecteur.
En prime, en fin de roman, une découverte pleine de poésie et de merveilleux que j'ai adorée ...
J'attends la suite avec impatience.
Une nouvelle collection dont on a envie de connaitre les romans suivants ...
Chouette pour le CDI, dès la 4e.

@@@@@





jeudi 2 octobre 2014

Miséricorde de Jussi Adler-Olsen

Livre de poche, 2011, trad. Monique Christiansen, 7,90€
Grand prix des lectrices de Elle 2012, Prix des lecteurs du Livre de Poche 2013 (catégorie polar)
Il faut reconnaitre que ce polar danois fait mouche dès les premières pages.
De facture classique, il nous immerge dans une intrigue bien emmêlée et surtout dans les problèmes personnels du policier Carl Morck.
Le pauvre est submergé par les soucis : une ex-femme pot de colle, un traumatisme lié à une affaire qui a mal tourné, un beau fils qui n'en fait qu'à sa tête et s'obstine à vivre chez lui, un colocataire déjanté, des collègues qui le détestent ... Cela suffirait à tout être humain normalement constitué mais voilà de surcroît qu'on le bombarde responsable du département V, celui des "cold-cases". Et qu'on lui adjoint un homme de ménage au passé obscur qui entend participer activement aux enquêtes !
Trop c'est trop et notre "faux blasé-vrai dépressif-qui refuse obstinément de suivre une thérapie" finit par se plonger aveuglément dans une enquête bien compliquée pour oublier tout ça. Sans y arriver totalement bien sûr. Pourtant elle était bien jolie et bien intelligente cette Merete Lyyngaard, promise à un haut poste politique et disparue mystérieusement sur un ferry ...
Seul bémol, pour moi : on ne voit pas grand chose de la société danoise. Et pourtant, on a eu Borgen, la série TV qui nous a montré combien le scanner social peut être passionnant ;o)
Heureusement, la qualité de la traduction assure un style fluide et le roman tient en haleine.
C'est le personnage principal, en définitive, qui fait tout l'intérêt du roman. Antipathique au début car désagréable avec tout le monde, on finit par l'apprécier grâce à un portrait qui s'affine et dévoile, au delà du bougon misanthrope, un tendre avide de justice. Évidemment !

@@@@@